Tout le monde a déjà subi des troubles ponctuels du sommeil. Mais pour les vrais insomniaques, la nuit est souvent synonyme d’épreuve.
Une nouvelle étude sur l’insomnie
Des facteurs extérieurs peuvent causer des insomnies : certains types de maladies, l’anxiété ou le stress par exemple. Mais un nouveau facteur vient d’être découvert. En effet, une étude récente conduite par l’Institut néerlandais des neurosciences révèle que l’insomnie dépend aussi du type de personnalité.
Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique britannique The Lancet Psychiatry. On y apprend que l’équipe de chercheurs a fait appel à 4 322 volontaires. En répondant à plusieurs questionnaires, ceux-ci décrivaient leur histoire, leur type de personnalité et leurs insomnies. Grâce à cela, les scientifiques ont pu identifier 5 types d’insomnies liés à 5 personnalités différentes. L’auteur de l’étude est le Dr Tessa Blanken.
Pour expliquer sa démarche, elle fait un parallèle entre insomnies et pathologies démentielles. « Bien que nous ayons toujours considéré l’insomnie comme un seul trouble, elle représente en fait cinq troubles différents. Les mécanismes sous-jacents du cerveau peuvent être très différents. »
Selon elle, l’étude de la démence a connu une avancée importante lorsque les différents types de démence ont été reconnus. Il s’agit de « la démence d’Alzheimer, la démence vasculaire et la démence frontale et temporelle. »
5 profils d’insomniaques
Suite à cette étude, les profils identifiés sont les suivants :
- Type 1. Ce sont les personnes identifiées comme étant « très en détresse ». Elles présentent des signes de dépression, et leurs problèmes de sommeil proviennent de leur anxiété.
- Type 2. Ces personnes sont « modérément en détresse ». Leur personnalité est semblable au type 1. La différence : ces personnes sont davantage sensibles aux récompenses et aux émotions à connotation positive. Leurs insomnies sont appelées « insomnies psychophysiologiques ».
- Type 3. Ce type concerne les individus « modérément en détresse, mais insensible aux récompenses ». Il s’agit de personnes extrêmement pessimistes, et qui peuvent présenter des symptômes de dépression.
- Type 4. Il s’agit de personnes « légèrement en détresse ». Elles sont moins stressées que les autres, mais tout de même très sensibles à ce qui se passe autour d’elles.
- Type 5. Ces personnes sont « légèrement en détresse avec une faible réactivité ». Elles sont donc moins stressées et moins sensibles que les individus de type 4, mais elles sont aussi moins motivées.
Grâce à cette classification, les médecins pourront trouver les solutions les plus adaptées à chacun pour traiter les problèmes d’insomnie.