Un cri, un pleur, vous êtes au milieu de la nuit et vous vous réveillez en sursaut… Vous rejoignez votre bébé pour comprendre ses pleurs. Vous constatez qu’il dort ou qu’il a les yeux ouverts, qu’il est inconsolable… Dans cet article nous allons essayer de vous aiguiller pour repérer si votre petit fait des terreurs nocturnes ou des cauchemars.
1) Qu’est-ce que la terreur nocturne :
Elle est le plus souvent constatée chez l’enfant lors de ses nuits, par des cris, des pleurs. Ces crises sont peu fréquentes et assez violentes et il est difficile voire impossible de consoler votre enfant car celui-ci dort. Au matin, votre enfant ne se souvient pas de ce moment.Sans danger pour l’enfant, ces terreurs nocturnes touchent environ 40% des petits.
Elles peuvent débuter dès les 9 mois de bébé jusqu’à ses 4 ans environ et peuvent durer de1 minute à plusieurs heures. Les crises peuvent arriver plusieurs fois par semaine dans les cas extrêmes.
Comme expliqué par Dr Céline Martinot dans La maison des maternelles, une partie du cerveau est réveillée alors que l’autre dort profondément. C’est pour cette raison que votre enfant n’a pas conscience de ces terreurs au réveil.
2) Différences avec le cauchemar
Les cauchemars :
- L’enfant se souvient de son cauchemarau matin
- Ils permettent d’évacuer les émotions
- Ils arrivent en 2ème partie de sommeil chez l’enfant.
Terreurs nocturnes :
- L’enfant n’a aucun souvenir de sa crise
- Elles se manifestent en début de cycle du sommeil, 2 heures en moyenne après l’endormissement.
- Manifestationsphysiques très importantes (exemples : l’enfant est excité ou il se débat).
Comment reconnaitre une terreur nocturne :
- L’enfant se met à crier, n’est pas consolable. (Pleurs différents que ceux lors d’un cauchemar)
- Il est agité, paniqué en sueur.
- Ses yeux sont ouverts et il a un regard vide.
- Il gesticule et se débat.
- Il arrive parfois que l’enfant fasse pipi au lit alors que les couches sont pour lui un lointain souvenir. Changez rapidement ses draps et alèses afin qu’il s’endorme le mieux possible.
3) Les causes
Il peut y avoir plusieurs causes à ces terreurs.La fatigue accumulée d’un enfant peut en faire partie.
Un changement inopiné peut affecter le sommeil de votre enfant s’il devient anxieux suite à ces changements.
Votre enfant, est malade ? La température de son corps peut être un facteur de crises. N’hésitez pas à l’habiller différemment en fonction de la saison.S’il est dans un état fiévreux avant d’aller dormir, administrez-lui un doliprane afin de réguler sa température corporelle.
4) Comment réagir pendant une crise :
Il n’est certainement pas évident pour un parent de voir son enfant/bébé subir cette agitation qui peut réellement le perturber.
Ne le réveillez pas, cela pourrait amplifier la crise et rendre plus difficile le fait de le recoucher. Evitez d’agir physiquement car votre enfant pourrait vous prendre pour l’une de ses terreurs, restez quand même auprès de lui afin d’éviter toutes blessures.Essayez de le rassurer, lui chanter une chanson.
Si les crises s’accumulent et persistent, il est tout de même recommandé de consulter un spécialiste afin d’avoir un suivi à ces crises.
5) Comment prévenir ?
Ne lui parlez pas de ce qu’il s’est passé car il ne s’en souvient pas, si vous lui en parlez, il peut avoir peur de retourner dormir par crainte de refaire des crises.
Vous pouvez facilement proposer à votre enfant un jeu de détente et de respiration. D’autres solutions peuvent également rassurer votre enfant, comme garder un rituel du coucher, en semaine ET le week-end. Si vous constatez que les terreurs sont apparues suite à l’arrêt des siestes, nous vous conseillons de reprendre l’habitude d’en faire.Evitez les activités physiques le soir et vérifiez sa chaleur corporelle. L’envie de faire pipi peut apporter de l’anxiété chez un tout petit et le fait de se retenir peut favoriser le développement de ces crises.
Enfin, chez certains enfants, il a été constaté que dès lors qu’il dort avec son frère ou sa sœur, les terreurs nocturnes se sont envolées !
Pour vous parents, vous trouverez également des livres comme « Enfants, Ados… les aider à dormir enfin » qui vous permettront de comprendre et appréhender le sommeil de votre enfant.
Vous l’aurez compris, les terreurs nocturnes chez le bébé représentent une étape plus difficile pour les parents que pour l’enfant qui n’en a aucun souvenir. Démuni face à son enfant, il est préférable de ne pas intervenir et de rassurer son enfant au moment de la crise. Si toutefois les crises ne passent pas, n’hésitez pas à en parler avec le pédiatre de votre enfant.