On a souvent tendance à l’oublier, mais faire ses nuits n’est pas inné.
Comme pour tout le reste, bébé doit apprendre comment dormir. Il doit apprendre comment dormir toute une nuit sans se réveiller. Et ça peut prendre du temps…

Imaginez que le nouveau né vient de passer 9 mois en sécurité, bien au chaud et bercé par les activités de sa maman, à dormir quand il veut et comme il veut. Lui demander de faire ses nuits rapidement alors qu’il découvre tout un nouveau monde est utopique.

Mais pas de panique, voici 4 astuces pour apprendre à bébé à faire ses nuits.

1- Offrir un environnement sécuritaire

Dans les premiers mois, bébé a besoin de se sentir en sécurité.
Il a besoin de savoir qu’il est protégé en cas de danger. Rappelez-vous que dans le ventre de sa mère, il était à l’abri.
Il va lui falloir du temps pour s’habituer aux nouveaux bruits, aux couleurs, aux odeurs, etc.
Et il va falloir aussi du temps pour comprendre qu’il est un être à part entière, qu’il ne fait pas partie de sa maman. C’est autour de 8 mois que l’enfant commence à en prendre conscience (et cela dure jusqu’à 4 ans environ).

Tout cela fait que demander à un bébé de rester seul plusieurs heures dans une pièce est difficile pour lui.

Le mieux est donc de lui offrir la sécurité dont il a besoin. Pour se faire, le mieux est de réfléchir et de choisir ensemble, papa et maman, à comment faire. Il y a plusieurs pistes:

– le cododo: le bébé dort avec les 2 parents ou 1 parent. La plupart des pays et des cultures choisissent cette option, parfois très tard, jusqu’à 6 ou 7 ans. En France, ce n’est pas dans les mœurs mais est de plus en plus pratiqué.
Si vous choisissez cette pratique, il faut veiller à le faire dans de bonnes conditions, l’idéal étant d’avoir un lit spécial « cododo ».

le lit de bébé dans la même pièce que celui des parents

un environnement calme

– pas trop chaud, pas trop froid

2- Instaurer des rituels

Au bout de quelques mois, il est important d’instaurer un rituel de couché. C’est ce qui va donner un repère à l’enfant et il se sentira plus en sécurité.

Le rituel se constitue de plusieurs étapes.
Par exemple: bain, mettre le pyjama dans la chambre ou dans la salle de bain (essayer de faire au même endroit), fermer les volets ou les rideaux, allumer une lumière douce, lire une histoire, chanter une chanson, faire un câlin et éteindre la lumière.
Pas besoin que ça dure des heures. Une dizaine de minutes suffisent.

Ensuite, libre à chacun de rester avec l’enfant jusqu’à son endormissement ou pas. A voir aussi si l’enfant à besoin de quelqu’un ou pas.

On a souvent la sensation que l’enfant peut prendre de mauvaises habitudes, mais non. Un enfant qui a besoin de quelqu’un pour s’endormir à simplement besoin d’être rassuré. Même si on ne comprend pas pourquoi.
Il vaut mieux partir du principe que mieux on arrive à le rassurer, plus vite il se sentira suffisamment en sécurité pour dormir seul.

En fait, le couché doit être un moment agréable et calme pour tout le monde. Ce doit être un moment de douceur. De cette façon, non seulement l’enfant va se sentir en sécurité, mais en plus, il ne fera pas trainer les choses au moment du couché quand il grandira.

3- Créer des rythmes réguliers

On ne se rend pas toujours compte à quel point la stabilité et la régularité est importante pour un enfant.
La stabilité est un des piliers du sentiment de sécurité
.

Manger aux mêmes heures, se coucher à la même heure, instaurer des rituels, etc. sont les seules choses qui permettent à un enfant de se repérer dans le temps et de savoir ce qui l’attend.
Et tout le monde sait à quel point un être humain à besoin de repères. Ce sont les repères (entre autre) qui créés la sécurité.

Bien sûr, il y a toujours des exceptions et des imprévus. Il ne sert à rien de paniquer si une fois ou l’autre, un horaire est décalé. Dans ce cas, le maintien du rituel reste important.

4- En cas de réveil nocturne

Chacun est libre de faire ce qu’il veut mais si l’on veut créer un environnement sécuritaire et apprendre à dormir correctement, laisser pleurer n’est pas la solution.

Certes, laisser pleurer peut fonctionner. L’enfant va finir par s’arrêter et se rendormir par épuisement ou par résignement. Mais son sentiment d’insécurité ne sera pas apaisé et cela pourrait avoir des conséquences.

Il faut savoir que le cerveau d’un enfant n’a pas la capacité de manipuler ou de faire des caprices avant l’âge de 6 ans environ.
Donc si il se réveille la nuit, c’est qu’il y a une raison. Il est très rare de comprendre laquelle, mais elle y est. Ca peut être un cauchemar, un bruit, une sensation, une douleur, etc.

En cas de réveil nocturne, le mieux est donc d’aller voir l’enfant  et de le rassurer. Souvent, ça suffit pour qu’il se rendorme.

Je pense que c’est pour cette raison que la plupart des pays pratiquent le cododo. Pas besoin de se lever 10 fois dans la nuit, on est déjà à côté.

Conclusion

Apprendre à un enfant à dormir toute une nuit peut prendre du temps et c’est normal. Beaucoup d’enfants se réveillent régulièrement la nuit jusqu’à l’âge de 5-6 ans.
Ils apprennent, à leur rythme, comme le reste.

Mais ça vaut le coup de prendre ce temps pour savoir que plus tard, il n’aura pas de problèmes de sommeil.

Bien sûr, il faut adapter chaque règle en fonction de la configuration de la famille, de ses croyances et de ses possibilités.
Ce qui est réellement important est de comprendre que faire ses nuits est un apprentissage comme les autres et qu’il faut garder en tête que l’enfant à besoin de se sentir en sécurité pour dormir.