Sujet central de l’éducation, tant cette confiance nous permet ou nous empêche de dépasser les embuches sur notre passage. Riches d’une confiance en soi forte, ils auront plus le goût de prendre des risques, d’oser et de se donner les moyens de leurs ambitions. Dans cette société changeante, la confiance en soi et l’estime sont des clés fondamentales.
Alors comment la cultiver ?
La connaissance de soi
Pour avoir confiance en soi, il faut déjà se connaitre. Savoir qui l’on est, quels sont nos besoins, et les émotions qui nous traversent est la première étape de cette connaissance. En nous connaissant, nous pouvons nous prendre en compte et décider en toute conscience de ce qui est bon pour nous. En faisant cela, nous nourrissons notre estime personnelle.
L’amour inconditionnel
Pour que les enfants s’aiment et s’acceptent, c’est à nous parents de les aimer de façon inconditionnelle. « Je t’aime quoi que tu fasses et quoi qu’il arrive » Cela ne justifie pas tous les comportements. Toutes les émotions sont légitimes, en grandissant ils apprennent pas à pas à gérer leur comportement face aux émotions qu’ils traversent.
L’autonomie
Aujourd’hui, nous avons beaucoup d’attentes envers nos enfants. En plus, la société va vite. On a vite fait de leur en demander trop et en plus de le faire vite. Plutôt que de les presser comme de citrons, faire avec eux, et reprendre le temps des apprentissages est aidant. Chaque étape du développement se fait avec des petits pas. Et plus nous permettons à l’enfant de faire par lui-même ou avec nous, plus il grandit. Il gagne en autonomie et donc en confiance : Il se sent capable.
Changer notre regard sur l’erreur.
Permettre à l’enfant de sortir de la quête de perfection est libérateur. Cela lui donne du pouvoir personnel. Avoir le droit de se tromper permet d’oser. Et pour oser, il est indispensable de savoir que tout est rattrapable. Leur apprendre la réparation est donc une façon de leur permettre de prendre leur responsabilité, de grandir et de savoir qu’ils ont du pouvoir sur leur vie, sur ce qui leur arrive et sur leurs actions.
Sentiment d’appartenance
Nous sommes des êtres sociaux et nous avons besoin pour notre construction d’être en lien avec les autres. Lorsque nous proposons aux enfants de participer à la vie de famille, ils en ressortent grandit. Contribuer est un excellent moyen de leur prouver que nous leur faisons confiance, qu’ils sont utiles et capables et donc de les aider à gagner à leur tour en confiance.
L’encouragement
Encourager un enfant, c’est lui donner la force et le courage de terminer une action, de se lancer de nouveau défi, ou de renforcer son estime personnelle. L’encouragement va renforcer son référentiel interne, l’image qu’il a de lui-même. A l’inverse, le compliment va venir donner notre avis extérieur sur l’action de l’enfant. Il est incapacitant car il ne le rendra pas autonome en notre absence. Avec les compliments, il en faut toujours plus. L’enfant, sans avoir eu conscience de sa valeur et en attendant toujours une validation extérieure ne gagnera pas en confiance. Voilà toute la différence entre les compliments qui sont à donner comme des bonbons, avec modération et des encouragements qui aident sur le long terme.
Et si vous aussi, en tant que parents vous avez quelques lacunes sur la confiance en vous, ces outils sont bien sur applicables aussi à vous et tout est rattrapable avec ce superbe cerveau plastique. Pour transmettre une valeur à nos enfants, il est toujours plus efficace de l’incarner !
Stéphanie Saincy, facilitatrice en Discipline Positive pour les parents et dans la classe.
Auteure du blog mamanbienveillante.fr